Les montres connectées deviennent lentement une partie intégrante de notre vie : toujours plus innovants et plus abordables, elles remplacent petit à petit les chronomètres moins « smart ». La plupart des utilisateurs les utilisent pour en savoir plus sur leur activité physique, mais les créateurs de technologie connectée visent à exploiter d’autres possibilités.

On en a déjà entendu parler au Mobile World Congress à Barcelone : la nouvelle ère des objets connecté sera défini par la mobilité en entreprise, l’arrivée de ce qu’on appellera le « travailleur connecté ». Idéalement, dans l’avenir tous les employés porteront une montre connectée pour notifier sa compagnie de son emplacement et d’autres informations.

Mais ce n’est que le début : ces produits pourront être utilisés pour puiser toutes les sources possibles de savoir-faire en temps réel pour résoudre les problèmes, comme pour le crowd-sourcing. Les smartphones et objets connectés joueront un rôle très important dans ce nouveau modèle, mais les créateurs pensent aussi à développer d’autres technologies déjà existantes : senseurs, applications mobiles, réseaux et autres infrastructures IT.

Selon Jim Bailey, directeur chez Accenture Mobility, « Voici la troisième phase de la mobilité d’entreprise. Dans la première phase, nous avons vu que les travailleurs ont adopté la technologie pour devenir plus productif : ils l’ont utilisé pour des transactions et des ventes, pour améliorer la chaîne logistique. L’étape qui vient sera axée sur le mobile, qui permettra l’émergence de nouveaux modèles et procédés de commerce. » La technologie sera également utilisée pour améliorer la sécurité tout en augmentant l’efficacité et réduisant le taux d’erreurs dans les industries dangereux comme l’extraction minière ou le nucléaire.

L’adoption des objets connectés dépend des entreprises : elles doivent convaincre les employés qu’il ne s’agit pas d’une méthode pour les espionner – ce qui serait une violation de leur vie privée – sous prétexte de vouloir améliorer la productivité. On se pose aussi la question si en étant toujours observés, avec des contrôleurs qui dirigent tous leurs mouvements, ces travailleurs du futur seront-ils plus mécaniques et moins humains, incapable de faire des décisions ? Bailey explique : « Nous ne voyons pas un monde où les travailleurs seraient incapacités par cette innovation. Nous n’essayons pas de créer des surhumains, mais de rendre les humains plus performants en augmentant l’information disponible. » Bien évidemment, la nouvelle technologie devrait également répondre à d’autres questions socio-économiques dans le futur – qui arrive à grands pas.